vendredi 4 juillet 2014

On se retrousse les manches et on y va!

Depuis le scrutin des élections européennes, rien ne va plus ! Le FN à 25%, François Hollande plus que jamais impuissant à résoudre les problèmes des Français, de nouvelles grèves tous les jours, le porte-monnaie de nos concitoyens au plus mal, l'UMP en déconfiture... Bref, les perspectives ne sont pas très réjouissantes pour notre pays!

J'ai 38 ans, et je ne peux pas rester les bras croisés à attendre que nous touchions le fond!


Il y a quelques jours, j'ai repris mon adhésion à l'UMP, mettant ainsi fin à ma mise en retrait volontaire de l'UMP de décembre dernier.

Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte que je viens d'adresser à Luc Chatel, Secrétaire général de l'UMP.

Lettre ouverte à Luc Chatel

Monsieur le Secrétaire Général,

Après une mise en retrait volontaire de notre parti pendant une durée de 7 mois, je tiens à vous informer que je viens de reprendre ma cotisation à l’UMP (et ce, avant le 30 juin dernier).

En effet, dans les épreuves que traverse notre famille politique, je tiens à lui apporter mon soutien et participer activement à sa rénovation, notamment pour les rendez-vous démocratiques qui l’attendent dans les mois et les années qui viennent. 

Je suis désolée de voir les rivalités entre les principaux responsables de notre mouvement qui donnent une image déplorable du monde politique. Je suis choquée par le traitement réservé à Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République, qui a tant œuvré pour notre pays. Plusieurs grandes voix se sont récemment exprimées pour demander à la nouvelle génération de participer à la reconstruction de l’UMP. J’ai entendu cet appel et considère que les circonstances particulièrement graves justifient un apaisement des tensions personnelles dans l’intérêt général des adhérents.

En effet, la progression du Front national et le climat délétère des affaires, largement entretenu par une gauche impuissante à résoudre les problèmes des Français, mettent gravement en danger la démocratie. Toutes les bonnes volontés doivent s’unir pour changer les pratiques politiques et retrouver la confiance de nos concitoyens.

Si je me suis portée candidate aux élections municipales de mars dernier dans le 15ème arrondissement de Paris, sans le soutien de ma famille politique, avec une équipe formidable de personnalités courageuses et intègres, c’était d’une part, pour défendre des convictions fortes et d’autre part, pour refuser une mise à l’écart injustifiée des listes de l’UMP due au veto personnel du Député-Maire du 15ème arrondissement avec qui j’ai pu avoir des désaccords qui ne concernent pas l’UMP.

J’ai mené une campagne digne, sur un programme et des valeurs d’éthique qui sont plus que jamais d’actualité. Je prétends avoir, avec mes colistiers, empêché le Front national d’atteindre le score de 10% des suffrages qui lui aurait permis de se maintenir au second tour. J’en veux pour preuve son score deux mois plus tard aux élections européennes dans le 15ème arrondissement de Paris (10,6%).

L’heure est trop grave pour continuer à entretenir des conflits personnels.

Aujourd’hui, je souhaite pouvoir continuer à travailler dans des conditions normales au sein mon groupe au Conseil régional d’Ile-de-France présidé par Valérie Pécresse, pour participer à la reconquête de ce territoire lors des élections régionales de 2015. Je tiens à préciser que je n’ai cessé de cotiser au groupe Mouvement populaire du Conseil régional d’Ile-de-France tout au long de cette période de mise en retrait.

Il y a exactement 2 ans, j’ai été nommé Secrétaire nationale de l’UMP en charge de la modernisation des pratiques politiques et j’ai fait mon entrée au bureau politique. Je souhaite également participer de nouveau à cette instance.

Enfin, je me permets de vous informer que la décision de ma suspension provisoire de l’UMP, prise par le bureau politique lors de sa séance du 11 décembre 2013, n’est pas conforme aux statuts de notre parti politique car elle a été prise hors délai, en infraction avec les dispositions de 
l’article 4-5 du règlement intérieur*. Cette décision était d’ailleurs intervenue après ma mise en retrait volontaire. 

Je considère par conséquent que cette suspension provisoire, sans fondement statutaire, n’a jamais existé et qu’elle est nulle et non avenue. Elle ne peut, dans ces conditions, m’être opposée de quelque manière que ce soit.

J’ai beaucoup réfléchi aux mesures prioritaires qu’il est nécessaire de prendre pour réformer la droite française et me tiens à votre disposition, comme à celle de l’ensemble de l’équipe dirigeante de l’UMP, pour apporter ma contribution à cet ambitieux projet.

Heureuse d’être à nouveau à vos côtés dans le travail d’apaisement qui est le vôtre jusqu’au prochain Congrès, je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire général, l’expression de mes salutations les plus amicales.

Géraldine Poirault-Gauvin
Conseillère régionale d'Ile-de-France

*Extrait du règlement intérieur de l’UMP :
«Article 4

- 5. Dans les trois mois qui précèdent et dans le mois qui suit toute élection nationale ou locale pour laquelle l’Union présente un candidat ou une liste de candidats, le Bureau Politique peut prononcer la suspension ou l’exclusion de tout adhérent qui aurait enfreint les décisions prises par l’Union en matière de candidature ou d’investiture. »