lundi 30 septembre 2013

Cécile Duflot doit choisir : partir ou se trahir

Communiqué de Pierre-Yves Bournazel, Geoffroy Didier et Géraldine Poirault-Gauvin, conseillers régionaux d’Ile-de-France

Cécile Duflot a accusé l’un de ses collègues du gouvernement d’être « allé au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain ». Une déclaration aussi grave ne saurait rester sans lendemain.

A moins de feindre totalement l’indignation et de se contenter une nouvelle fois de postures, Cécile Duflot devrait, en effet, avoir la décence de mettre en accord ses actes avec ses discours et de tirer ainsi les conséquences de son courroux. Si l’un des piliers du gouvernement auquel elle appartient met effectivement en danger le pacte républicain et puisque le président de la République dont elle dépend semble laisser une telle « violation » impunie, comment peut-elle rester inerte et accepter de poursuivre son action au sein d’une équipe qui aurait trahi ses fondamentaux ? Ne serait-ce pas là un profond mépris des quelque deux pour cent de voix qu’elle est censée incarner au sein de la majorité ?

Conformément à la règle selon laquelle « un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne », Cécile Duflot a « ouvert sa gueule ». Elle se doit donc de démissionner. Par respect pour la parole publique. Par souci de cohérence politique. Et parce que la défense du « pacte républicain » vaut sans doute bien mieux qu’un maroquin.

jeudi 26 septembre 2013

Un naufrage nommé Duflot


Je vous laisse découvrir la tribune que je cosigne aujourd'hui avec mes collègues Pierre-Yves Bournazel et Geoffroy Didier dans les colonnes du site de l'Huffington Post.



Un naufrage nommé Duflot

Par Pierre-Yves Bournazel, Geoffroy Didier et Géraldine Poirault-Gauvin, conseillers régionaux d'Ile-de-France

Quinze mois seulement après l’élection de leur allié François Hollande, les Verts sont déconfits. Pascal Durand est limogé. Noel Mamère a démissionné. Nicolas Hulot s’est envolé. Eva Joly s’est évaporée. La raison est simple : les écologistes, désormais liquides, marinent dans le jus gouvernemental et n’ont aucunement l’intention de le quitter. Cynisme et clanisme sont plus que jamais les mamelles de l’écologie politique. Et ce naufrage a une responsable bien identifiée : Cécile Duflot, celle par qui les postures et impostures arrivent.

Que ce soit à travers son parcours politique, son bilan à la Région d’Ile-de-France ou son maroquin ministériel, Cécile Duflot s’est très vite révélée une experte en arrangements et renoncements.

Son parcours politique aurait déjà dû nous mettre la puce à l’oreille, tant le décalage entre l’image moderne qu’elle prétend renvoyer et la vieille politique qu’elle pratique en réalité est à la fois permanent et indécent.

De la « nouvelle politique », vous dit-on ? Cécile Duflot a pourtant bel et bien souhaité être parachutée comme députée à Paris en 2012, évinçant une élue de proximité ancrée sur son territoire et qui a dû lâcher prise devant l’un de ces accords politiciens dont Madame Duflot a manifestement le secret.

De la « nouvelle politique », vous dit-on encore ? Cécile Duflot, apôtre du non-cumul des mandats devant les caméras, n’a sans doute pas trouvé le temps de se l’appliquer à elle-même. Comme au bon vieux temps, elle s’accorde le don d’ubiquité qui lui permet d’être à la fois députée de Paris et… conseillère municipale de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne ! C’est donc bien la même Cécile Duflot qui côté jardin, ose déclarer que le non-cumul doit s’appliquer à tous dès 2014 mais qui, côté arrière-cour, est à la fois élue de Paris et du Val-de-Marne…

De la « nouvelle politique », vous dit-on toujours ? Alors que le gouvernement veut faire croire à l’exemplarité de ses ministres, c’est encore Cécile Duflot qui, il y a quelques semaines, mélangeait allègrement les genres en recevant en grande pompe tous les responsables de son parti politique sous les lambris de la République. C’est toujours elle qui, s’affichant à vélo pour mettre en scène sa simplicité prétendue, cache dans la cour de son ministère un parc automobile de voitures de fonction polluantes et bruyantes.

Les faits sont là : accordant bien plus d’importance aux dorures qu’aux idéaux, Cécile Duflot et son clan démontrent chaque jour aux Français leur cynisme absolu. Les Verts sont anticléricaux, antimilitaristes, antinucléaires… ? Les antis sont surtout des nantis. Et les révoltés de l’écosystème des profiteurs du système.

Le bilan de Cécile Duflot comme ancienne présidente du groupe des Verts à la Région d’Ile-de-France ne fait malheureusement que confirmer ce décalage permanent entre les discours de vertu et la réalité des actes.

Subventions indécentes, trains de vie somptuaires, contrats de travail hasardeux, gâchis publics… Quasiment chaque semaine, les Franciliens découvrent une nouvelle gabegie de la majorité rose-rouge-verte de la Région d’Ile-de-France présidée depuis 1998 par Jean-Paul Huchon et longtemps dirigée avec Cécile Duflot qui y a négocié pas moins de cinq postes de vice-présidents pour ses amis.

C’est le groupe de Cécile Duflot qui a ainsi accepté l’acquisition scandaleuse d’un hôtel particulier de près de 20 millions d’euros financée par les impôts des Franciliens pour y loger des bureaux de vice-présidents ! C’est le groupe de Cécile Duflot qui a aussi permis que la Région loue une plage privée au festival de Cannes aux frais du contribuable.

Mais c’est bien devant les 11 millions de Franciliens que Cécile Duflot et ses amis devront s’expliquer en 2015 pour avoir voté et toléré de tels agissements qui mettent à mal l’image de la première Région de France.

Les premiers pas de Cécile Duflot au gouvernement ne sont, enfin, guère plus enthousiasmants. Elle sait qu’elle doit sa place à un renoncement de taille : l’échange des circonscriptions contre des centrales nucléaires auxquels les Français ont assisté durant la campagne présidentielle, comme si l’action publique pouvait se résumer à des trocs électoraux.

Après l’échec d’un texte de loi retoqué par le Conseil constitutionnel pour amateurisme, Cécile Duflot passe surtout son temps à communiquer sur des sujets tels que la dépénalisation du cannabis ou le « verdissement » de la fiscalité. Elle fait toujours semblant d’exiger et de se révolter, mais ne croit pas utile d’afficher sa solidarité lorsque sa collègue Delphine Batho est écartée du gouvernement pour avoir conservé ses idéaux.

Dans le Val-de-Marne, à Paris, au Conseil régional d’Ile-de-France comme dans son ministère, Cécile Duflot apparait ainsi chaque jour davantage comme une adepte des vieilles pratiques dont les Français ne veulent plus. La vérité apparait doucement, mais surement : de Huchon à Hollande, c’est aujourd’hui l’histoire d’un naufrage Duflot.

Alors, nous, élus de la nouvelle génération, appelons Madame Duflot à mettre un terme à ses postures. Nous lui disons tout simplement : en plus de taxer les particules de carbone, tachez aussi d’émettre quelques atomes de sincérité dans l’action publique !

mardi 24 septembre 2013

Voter, c'est décider et c'est choisir

S’inscrire sur les listes électorales à PARIS


Qui peut être électeur ?


Être majeur, de nationalité française ou citoyen non-français de l’Union européenne résidant en France, et jouir de ses droits civils et politiques.

Avoir une attache avec la commune d’inscription :

    Domicile ;
    Résidence depuis 6 mois au moins de façon continue et effective ;
    Payer depuis 5 ans au moins la taxe foncière, la taxe d’habitation ou la contribution économique territoriale (ancienne taxe professionnelle).

Quand s’inscrire ?

Pour pouvoir voter aux élections municipales en mars 2014, il faut être inscrit sur les listes électorales avant le 31 décembre 2013.

Les électeurs déjà inscrits et n’ayant pas changé de domicile ou de résidence avant le 31 décembre n’ont aucune formalité à accomplir. Ils restent inscrits d’office.

Si vous avez déménagé depuis votre dernière inscription, vous devez vous réinscrire sur les listes électorales de votre nouveau domicile (y compris si vous avez déménagé dans le même arrondissement). En savoir plus ici.

Si vous avez ou aurez 18 ans avant les élections, l’inscription sur les listes électorales est automatique dès lors que l’on atteint l’âge de 18 ans. Néanmoins, il est important de vérifier, auprès de votre mairie et avant le 31 décembre, que votre inscription a bien été prise en compte. En savoir plus ici.

Cas particuliers d’inscription l’année de l’élection.

Si vous êtes dans l’une des situations suivantes, vous pouvez vous inscrire et voter la même année :

    Jeune ayant atteint l’âge de 18 ans entre le 1er mars et le jour de l’élection ;
    Déménagements pour motifs professionnels après le 1er janvier ;
    Fonctionnaire admis à la retraite après le 1er janvier ;
    Militaire retournant à la vie civile après le 1er janvier ;
    Acquisition d’une nationalité européenne après le 1er janvier ;
    Recouvrement de l’exercice du droit de vote après le 1er janvier.

Comment s’inscrire ?

    Soit par internet, en remplissant le formulaire de demande d’inscription et en joignant les justificatifs nécessaires.
    Soit en se rendant dans votre mairie d’arrondissement avec les justificatifs nécessaires. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, il suffit de remettre une procuration sur papier libre à la personne de votre choix ainsi que votre carte d’identité afin qu’elle dépose le dossier à votre place ;
    Soit par courrier en envoyant à la Mairie le formulaire d’inscription Cerfa (ici pour les citoyens français, ici pour les citoyens non-français de l’Union européenne) ou sur papier libre avec les justificatifs nécessaires.

Les documents à fournir :

    1 pièce d’identité en cours de validité (de préférence la carte nationale d’identité) ;
    2 justificatifs de domicile récents (datés de moins de 3 mois à la date du dépôt). Ces 2 justificatifs doivent préciser les noms et prénoms en entier ainsi que l’adresse.

Si vous êtes hébergé, vous devez présenter également :

    Une attestation des parents ou de l’hébergeant (sur papier libre), certifiant qu’il habite chez eux ;
    Un justificatif de domicile des parents ou de l’hébergeant ;
    La copie de la pièce d’identité de l’hébergeant ou de l’un des parents ;
    Une preuve d’attache, c’est-à-dire un justificatif personnel de sa présence chez l’hébergeant (relevé de sécurité sociale, quittance de toute sorte, courrier officiel, relevé bancaire…) ;
    Les jeunes qui habitent chez leurs parents doivent fournir également le livret de famille (photocopié).

L’inscription par internet

La démarche est réalisable sur le site mon.servicepublic.fr.

Si vous n’avez pas déjà un compte, vous devrez vous en créer un sur le site pour pouvoir accéder au formulaire de demande. Il vous sera demandé d’envoyer des pièces justificatives sous forme d’images ou de pdf. Vous pouvez scanner vos pièces ou les photographier. Vérifiez que le résultat obtenu soit bien lisible.

Attention :

    La carte d’identité doit être scannée ou photographiée en recto verso.
    Il est préférable de joindre 2 justificatifs de domicile. Pensez-y pour ne pas être sollicité par les services pour compléter votre dossier d’inscription !

Le formulaire ne proposant qu’un champ pour transmettre plusieurs fichiers, vous devez insérer vos fichiers dans votre traitement de texte puis l’enregistrer sous format pdf, jpg, png ou gif.

Suivi du dossier électronique :

    A la fin de votre démarche, vous recevrez par courrier électronique un accusé de réception ainsi qu’un numéro de dossier.
    Lorsque votre demande d’inscription aura été enregistrée, vous recevrez une attestation par courrier postal à votre domicile. Cette attestation préalable n’est qu’un accusé de réception d’enregistrement du dossier.
    La décision finale relève d’une commission administrative qui se réunit une fois par mois ; seuls les refus d’inscription sont notifiés à la suite de cette réunion.

Horaires d’ouverture des bureaux des élections dans les mairies d’arrondissement :
    du lundi au vendredi inclus, de 8 h 30 à 17h ;
    le jeudi jusqu’à 19 h 30 ;
    les samedis du mois de décembre de 9 h à 13 h et de 14 h à 16 h ;
    Fermé le dimanche.

A noter : l’accès aux mairies les samedis de décembre s’arrête à 16h00 mais toute personne se trouvant déjà dans la mairie à 16h00 peut réaliser sa demande d’inscription.